Gestion de l’énergie ? Présent!

Vivre le présent en se reliant à son corps

Poursuivons avec ces 4 composantes des vacances que nous pouvons cultiver toute l’année afin de préserver et recharger nos batteries (lien vers l’article précédent)). Une pause pour éviter de gaspiller son énergie : la « reconnexion » au présent en passant par le corps.

Invitation à expérimenter le présent

Se poser dans le présent, ça n’est pas toujours facile. Préoccupations, ruminations et même parfois notre enthousiasme et notre excitation,  nous déconnectent de ce que nous vivons là, maintenant car nous sommes ailleurs (enfin, pas totalement, vous verrez).

Cet article n’a pas pour objet « vivre le Présent », cela fera l’objet d’un autre ou plusieurs autres articles. Je préfère vous proposer d’expérimenter avant car ce qui est important, c’est votre expérience. C’est mon approche habituelle. Qui mieux que vous pourra sentir ce qui se passe en vous ? Dans les « exercices » que je vous proposerai, je vous invite à faire ces expériences plusieurs fois, à chaque fois de garder l’état d’esprit du chercheur qui ne sait pas et teste, observe ce qui se passe pendant et ensuite. L’objet est la gestion de l’énergie alors simplement observer si cela vous permet d’économiser de l’énergie, de recharger peut-être.

Vous pouvez commencer par de petites doses qui vous permettront de prendre au moins 5 habitudes que j’estime bonnes (à vous de voir) :

  1. Choisir de diriger votre attention et ne plus la laisser vagabonder
  2. Choisir de vous reconnecter à vous-même
  3. Choisir d’être dans la réalité de ce que vous vivez maintenant
  4. Choisir de préserver votre énergie en faisant de courtes pauses
  5. Et donc aussi « choisir » d’être acteur/actrice de votre vie et de votre bien-être.

Des parenthèses de courtes durées qui pourraient vous faire gagner de l’énergie et même du temps. Bien entendu, si vous le pouvez, je vous encourage à faire durer ces parenthèses plus longtemps. Si vous débutez, les petits pas seront probablement plus simples.

T’es pas là ! T’es où ?

On vous a déjà dit «  tu sembles ailleurs » alors que vous étiez physiquement en face de la personne.

Le mental a cette faculté de voyager dans le temps, dans l’espace et même d’inventer, de transformer. Notre corps ne peut pas, il est toujours ici et maintenant.

Les sentiments, les émotions, les pensées créés des sensations agréables, neutres ou désagréables, c’est la réaction de notre corps. Les muscles peuvent se tendre ou se relâcher, nous pouvons sentir « des papillons dans le ventre » ou « quelque chose qui reste en travers de la gorge » ou «  avoir la tête qui va exploser » (non, non, ça n’arrive jamais réellement). Tout cela, nous le ressentons dans notre corps, sur le moment. Si vous pensez à vos dernières vacances ou aux prochaines, vous pouvez probablement facilement voir les paysages, peut-être percevoir les odeurs et les sons, ressentir les sensations corporelles et même les sentiments en lien ( la joie, la détente…). Lorsque vos pensées vous emmènent ailleurs et que votre corps réagit, c’est ici et maintenant que vous vivez ces sensations. Le corps n’a pas bougé mais il vit ce que nous « produisons » mentalement, émotionnellement. Qu’il s’agisse de vos vacances, de cette dernière tracasserie que vous vous remémorez sans cesse ou de ce que vous imaginez qui se passera si vous n’arrivez pas à boucler ce dossier.

Un voyage peu économique en énergie

Vous comprenez donc le lien avec votre énergie. Ces pensées, si elles sont désagréables, si elles ne vous font pas avancer mais tournent en boucle comme un hamster en cage, sont très énergivores. Non seulement votre mental s’emballe mais vos émotions et votre corps aussi. Parfois, votre enthousiasme peut avoir les mêmes effets : ne pas réussir à vous concentrer, ne penser qu’à cela, ne parler que de cela…Dites à un enfant que, demain, vous l’emmenez dans un parc d’attraction, il ne va pas dormir de la nuit et vous réveillera à 5h du matin pour y aller. Revenir au présent permet de stopper cette dépense énergétique inutile pendant quelque temps, et avec l’habitude, de mieux repérer quand le « hamster mental » se met en marche.

Nous produisons environ 60 000 pensées par jour, en lien avec hier, aujourd’hui et demain. Alors, simplement se dire « STOP, je vis à 100% ce qui se passe maintenant »…ne va pas suffire à arrêter la machine. Il faut donner une « occupation » au mental pour qu’il se calme. J’utilise souvent l’expression « lui donner un os à ronger », c’est à dire donner une direction vers où porter son attention. Voici une piste que je vous propose d’explorer. Puisque notre corps « est » dans le présent, si nous souhaitons nous recentrer sur le présent, allons expérimenter ce qui s’y passe. Lorsque nous sommes à l’écoute de nos sensations, nous vivons ce qui se passe maintenant en nous.

Invitation à une pause au présent

Je vous invite à vous reconnecter à votre corps, à vos sensations pour vous poser quelques minutes dans le présent. Partez en exploration de ce que vous vivez dans votre corps dans l’instant.

* Vous pouvez ressentir votre respiration, l’inspiration et l’expiration, le trajet de l’air, sans rien modifier.

*Vous pouvez prendre conscience des points de contact de votre corps : vos pieds au sol, votre corps sur le siège, votre main posée sur votre jambe, vos bras croisés.

*Demandez-vous : quelles sont les sensations à la surface de ma peau ? Découvrez la température ressentie au niveau du visage, la sensation des différents vêtements sur le corps et les sensations sur les zones découvertes.

* Touchez quelque chose, sentez les sensations sous les doigts.

*Savourez lentement le goût d’un aliment, son odeur, sa température, sa texture…  

Choisissez-en une, une sensation à la fois et laisser vous l’opportunité de découvrir vos ressentis pendant 2, 3, 5 minutes ou plus. C’est cela la petite dose dont je vous parlais au début, juste une courte pause. Où que vous soyez, quoique vous fassiez vous ressentez des sensations. Toutes ne sont pas perceptibles lorsqu’on n’y prête pas attention mais se révèlent lorsqu’on choisit d’expérimenter.

Invitation à choisir

Cette petite pause va vous permettre de relâcher le mental, le corps et tout l’être dans sa globalité, à diminuer le stress. Au début, le flux de pensées ne va peut-être pas s’arrêter en un claquement de doigt. Notez sa présence et revenez à la sensation. Ce qui est important, les idées lumineuses reviendront ensuite. Si besoin, vous pouvez « vider votre tête » avant, en notant sur un papier  toutes les pensées qui passent. Et ensuite, vous vous installez pour faire cette pause.

Pour commencer, choisissez les moments et les lieux opportuns,  qui vous garantiront de ne pas être dérangé.e. Vous pourrez fermer les yeux, si vous le souhaitez. Voici quelques minutes choisies, dans la journée, par exemple :

*Le matin au réveil pour commencer la journée sereinement et ne pas être assailli.e par les pensées à peine l’œil ouvert,

*Au moment du déjeuner, afin de profiter de cette pause pour décompresser,

*Le soir en vous couchant, pour mieux vous endormir sans hamster comme compagnon,

*Entre 2 RDV ou 2 tâches afin de relâcher, sortir le tête du guidon et mieux repartir.

Avec l’habitude, vous pourrez le faire partout et les yeux ouverts pour profiter aussi de ce sens et de ce qui se passe hors de vous. Ces pauses vous permettront aussi de choisir. Bien des choses s’imposent à nous, et parfois nous subissons alors que nous pouvons agir. Vous pouvez choisir de revenir un peu plus au présent, de ressentir ce qui se passe maintenant et ici en vous, de débrancher un peu le hamster, de gérer votre énergie. Je suis adepte des petits pas. C’est en commençant avec des expérimentations simples et courtes qu’on se donne l’envie de continuer, de répéter,  et vient ensuite la possibilité de le faire sans même y réfléchir, naturellement.

Le secret de l’énergie qui dure : recharger régulièrement avec des pauses

Nous avons besoin de faire une pause toutes les 45 minutes à 1 heure, même de 2 minutes, pour régénérer notre cerveau, diminuer le stress et les tensions. Ces pauses permettent à la fois de ne pas gaspiller son énergie et d’être ensuite plus concentré.e, vigilant.e, créatif.ve, de prendre du recul…bref d’être sereinement performant.e quoique nous fassions ensuite ( même la sieste !). Gain d’énergie et de temps 🙂

Objectif rentrée : préserver son énergie

Objectif rentrée : préserver son énergie

Le premier objectif de la rentrée, c’est de ne pas gaspiller l’énergie retrouvée, en quelques semaines. Septembre n’est que le début, on ne démarre pas un 100m mais une course plus longue. Les vacances ont permis de recharger les batteries en totalité ou en partie, faisons durer cette énergie en la préservant, en ne la gaspillant pas inutilement et en rechargeant régulièrement. C’est ainsi que nous éviterons d’en être à court.  

Consommation d’énergie et durée :

Standard ou turbo ?

J’ai un aspirateur sans fil, rechargeable. En mode standard, la batterie a une autonomie suffisante pour passer l’aspirateur partout chez moi. Pour le faire fonctionner, il faut rester le doigt appuyé sur le bouton. Très pratique, car chaque fois que je le pose, il s’arrête, je ne consomme pas d’énergie. Lorsque j’ai fini ou que je ne m’en sers pas pendant plus de 10 minutes,  je le mets sur son support ainsi il se recharge.  Il y a dessus un bouton « turbo ». Dans ce mode, l’aspiration est très puissante, elle décolle les tapis du sol, mais la batterie est très très vite à plat. J’aspire plus mais moins de surface avec le même niveau de batterie. Ce mode est utile parfois, mais ne peut être utilisé dans la durée. Je ne vous fais pas l’article sur mon aspirateur, c’est simplement pour illustrer mon propos. Vous avez le choix de l’utilisation de votre énergie, quoi qu’il en soit, elle n’est pas inépuisable. Si parfois, il est nécessaire de passer soi-même en mode turbo,  il faut avoir conscience qu’elle sera aussi plus vite consommée. S’accorder des pauses, même courtes, des moments faits pour retrouver énergie et  équilibre, vous serviront à la fois à économiser et à recharger la batterie. Nous n’en avons pas de rechange alors il faut l’entretenir.

Ne pas s’épuiser dés Septembre

L’objectif est que le  mois de Septembre ne vous épuise pas, de garder de l’énergie pour le reste de l’année. Entre le retour au travail et les réunions de reprise, la rentrée des classes ou à la crèche, les inscriptions aux activités et certificats médicaux, le changement de rythme et l’accélération qui va avec, la COVID et les règles sanitaires qui viennent s’ajouter à tout cela…Bref, un cocktail qui peut vite être énergivore, qui entame grandement notre batterie si on n’y prend pas garde et peut même nous faire passer en mode turbo.

Voici une proposition pour ne pas « tout donner à septembre », qui peut s’appliquer toute l’année car après la rentrée de septembre, il y a le rush de fin d’année, puis celui de début d’année et ainsi de suite. Si vous ne rentrez pas de vacances, ces conseils peuvent tout de même s’appliquer et vous permettront de ne pas voir « low battery » clignoter.

Un peu de vacances dans votre quotidien

Je vous propose de garder un peu de l’esprit des vacances toute l’année. Si les vacances sont un moment de récupération, ça n’est pas uniquement parce qu’on arrête de travailler (pour ceux qui le font réellement). Les 4 points suivants font partie de ce cocktail qui permet à la fois de relâcher et de se recharger.

Le présent

En vacances, nous vivons beaucoup plus au présentNous profitons de l’endroit où nous sommes (même lorsqu’on ne part pas), des personnes avec qui nous sommes, du temps que nous avons. S’il nous arrive parfois de nous remémorer quelque chose ou de nous projeter, c’est beaucoup plus rare que le reste de l’année et notre vision du futur et du passé est souvent plus positive. Nous sommes en vacances pour profiter alors nous savourons chaque instant. Cette connexion à ce que nous vivons dans le moment nous permet de nous relier à nous-même, à nos sensations et nos émotions. Elle nous permet aussi de ne pas gaspiller d’énergie dans des pensées polluantes et récurrentes : les ruminations et projections négatives sources de peurs et anxiété.

Même si en septembre, il y a plein de choses à prévoir, organiser, planifier, un petit retour au présent régulier vous permettra de mettre le mental au repos et de revenir à vos sensations, de vous relier à vous-même dans l’instant. Il y a bien sur la méditation de plein conscience qui le permet, et aussi pleins d’autres exercices et routines qui aident à vivre le présent. En se reliant à sa respiration, à ses sens, en faisant des petits exercices de sophrologie ou même d’automassage, l’idée est d’insérer dans sa journée des petites pauses pour son mental.

Découverte & ouverture

En vacances, nous avons envie de découvrir, de partir explorer, nous sommes ouverts. Même lorsqu’on ne part pas, ou si nous nous rendons dans un lieu connu, nous visitons, nous goûtons, nous essayons de nouvelles activités et nous parlons avec des inconnus. Là aussi, c’est en lien avec cette envie de profiter.

Gardez cet état d’esprit en dehors des vacances. Le train-train c’est l’automatisme, la robotisation de la vie. Vous pouvez lever la tête, sourire (même sous le masque) et ouvrir les yeux. Oui, le trajet, les collègues, les horaires…sont les mêmes mais vous pouvez toujours découvrir de nouvelles choses. Peut-être essayer un nouveau trajet, un nouveau bistrot ou la nouvelle carte de votre cantine habituelle. Pourquoi ne pas échanger un peu plus avec ces collègues avec qui vous passez vos journées mais que vous ne connaissez pas, et même prendre des initiatives pour ajouter de la nouveauté au quotidien ? Pourquoi ne pas visiter les environs pendant le weekend et faire le touriste dans votre propre région.

Un autre rapport au temps 

Les vacances permettent aussi un autre rapport au temps. Les journées font toujours 24h mais il n’y a pas d’obligations. Enfin, c’est ce dont on a l’impression car en réalité si vous avez des enfants, ils ont une horloge dans le ventre, des horaires de sieste peut-être. Si vous organisez des visites et activités, là aussi il y a des horaires, comme pour les départs de train et d’avion. Entre ces horaires imposés, il y a des temps « slow » et « au présent ». C’est-à-dire des moments où vous pouvez prendre votre temps. Intéressante cette expression « prendre son temps » !

Alors prenez un peu de votre temps même en dehors des vacances. Réservez-vous un moment slow dans la journée, ou au moins dans la semaine. Décélération pendant 15 minutes, 1 heures, ½ journée…Commencez par des petits pas et faites les régulièrement, c’est souvent plus simple au départ. Vous pouvez consacrer ce temps à éliminer toutes ces petites choses qui grignotent votre énergie tout au long de la journée : tensions physiques, pensées, émotions mal digérées et bien entendu au repos. Pourquoi pas une petite sieste aussi ? Ou un peu de dessin, ou de rêverie ?

Prendre soin de vous 

Prendre soin de soi n’est pas réservé aux vacances. Prendre soin de soi peut avoir beaucoup de formes différentes. Lorsque nous le faisons c’est tout notre être qui en bénéficie : le corps, le mental et l’émotionnel. C’est un ré-équilibrage. Le temps que nous nous accordons pour prendre soin de nous, c’est du temps de recharge qui prépare les autres temps. Sans cette recharge, où trouver l’énergie pour faire tout le reste ? Ces moments pour prendre soin de soi réunissent les points précédents : s’accorder du temps, les vivre en profitant du moment, explorer ses propres sensations et émotions, ressentir du bien-être. Si vous le pouvez, consacrez-y du temps, si vous n’en avez pas beaucoup, l’important c’est qu’il soit de qualité.

Gérer son énergie

Septembre est un mois qui consomme beaucoup d’énergie. C’est aussi celui qui suit les vacances pour beaucoup de monde, donc potentiellement celui où nous en avons le plus. Il est possible d’utiliser le mode turbo parfois, pour cela il est nécessaire de savoir aussi gérer l’énergie. Ça n’est pas parce que les vacances sont terminées qu’il faut tourner la page et tout changer pour retrouver un « train-train » épuisant. Accordez-vous un peu cet esprit des vacances tous les jours ou toutes les semaines. Pour gagner de l’énergie, commencez par ne pas la gaspiller et à recharger régulièrement. Beaucoup plus rapide que de devoir faire une charge complète, c’est aussi un bon moyen de préserver votre santé et d’améliorer votre qualité de vie.

Comment faire ?

Je peux vous accompagner afin que vous puissiez développer les ressources qui vous permettront de mieux gérer votre énergie. Votre entreprise aussi peut-être intéressée. Des collaborateurs qui sont en mesure de préserver leur santé et leur énergie, c’est un véritable gain de productivité et aussi de durabilité. Si vous en parliez à vos RH ?

Cultiver son bien-être pour améliorer sa qualité de vie et se développer